Note de lecture : L'Esprit de la Maçonnerie, Foster Bailey, Lucis Trust
Foster Bailey était le mari d'Alice Bailey, la célèbre ésotériste ayant transmis au monde la deuxième phase de l'enseignement Hiérarchique au 20ème siècle, après Héléna Petrovna Blavatsky qui inaugura le tir au 19ème. Madame Bailey, disciple de haut niveau, fut contactée télépathiquement par le Maître Dwjhal Khul, connu aussi sous le nom du Tibétain, pour écrire sous sa dictée mentale une somme impressionnante d'informations essentielles. C'est elle notamment qui révéla originalement la science des 7 rayons, dont tant de pâles imitations astrales inondent aujourd'hui le marché.
Mais Foster Bailey était aussi un fervent Franc Maçon et il a certainement bénéficié, pour la rédaction de son ouvrage, des lumières de sa femme et de sa connexion pure au Maître D.K. L'Esprit de la Maçonnerie est donc un livre majeur pour tous ceux qui veulent avoir une information dont la source est garantie... Bien que léger par le nombre de page (140,) il est lourd en terme de significations ésotériques de premier ordre. Par la lecture des clefs fournies, nous pouvons comprendre le rôle majeur de la Maçonnerie dans le Nouvel Age qui s'installe. Si l'Ere du Verseau verra l'établissement d'une nouvelle civilisation grâce à l'entrée en vigueur du 7ème rayon dans notre système solaire (et ce déjà depuis 1675), nous savons que la Maçonnerie, en tant que système initiatique, est justement gouvernée par ce 7ème rayon.
A cet égard, une des dates symboliques de la renaissance de la Maçonnerie en Angleterre fut la constitution de la Grande Loge Anglaise à Londres en 1717. Quand on sait que le pays est gouverné par le 2ème rayon d'Amour-Sagesse, que sa capitale est érigée sur un des 5 centres de déversement d'énergie spirituelle dans le monde et que le 1er rayon et le 7ème sont inévitablement liés, on apprécie mieux cette date symbolique en ce lieu précis... Le temps est donc venu pour la Maçonnerie de réaliser son complet développement mais aussi d'opérer une extériorisation inévitable, autrement dit la tradition du secret est révolue. Il va de soi nous prévient cependant l'auteur, qu'une purge drastique de certains éléments conceptuels et rituéliques devra être entreprise, pour ne pas parler des individus indésirables qui la confondent avec un club de placement ou un réseau magouillard. Encombrée mais aussi imparfaite car incomplète, elle subira une refonte salvatrice avec l'ajout d'éléments jusque-là manquants. Dépolluée et revitalisée, elle pourra alors incarner majestueusement son rôle.
Tandis que l'ère des Poissons (gouvernée par le 6ème Rayon) a permis les différentes formes de religions que nous connaissons, fondées majoritairement sur les qualités du 6ème Rayon que sont l'individualisme, la dévotion et l'idéalisme, le 7ème rayon travaille quant à lui au niveau du groupe et sur un plan plus pragmatique et concret. Quelques-unes de ses caractéristiques sont l'art du cérémonial, du rituel et de la magie (blanche), le tout ordonné dans un rythme harmonieux. On comprend qu'avec de telles spécificités, ce rayon soit en rapport avec la Maçonnerie. Lorsqu'un rituel maçonnique est administré correctement, il représente un acte magique et initiatique puissant. Encore faut-il que les maçons soient alignés sur leur principe supérieur (âme) et unifiés en tant que groupe autour d'un Maître de loge bénéficiant d'une lumière intérieure authentique, dont le titre n'est pas juste le fruit d'un avancement automatique. Celui-ci doit enfin avoir une conscience et une maîtrise affinée des énergies pour transformer le rituel en autre chose qu'une suite creuse de gestes et de formules. L'auteur précise que cette future réalité n'est actuellement disponible dans aucune loge de quelque obédience que ce soit (l'écrit date de 1957). Bien que souvent ignorée, voir niée par la frange la plus athée et matérialiste de la Maçonnerie, cette magie blanche rituélique est à la base de l'institution.
De même, la spéculation intellectuelle sur les symboles devra laisser la place à la contemplation du symbole pour le saisir avec l'intuition. L'intuition est la "vérité" obtenue grâce à la Lumière de l'âme brillant alors dans le mental et permet de voir le symbole d'une façon pleine et entière (Bouddhi). A la manière d'un hologramme où l'on voit la chose sous tous ses angles immédiatement, l'intuition est le mode de connaissance supérieur qui ne peut s'obtenir que par une évolution spirituelle personnelle. A ce stade, l'oeil intérieur voit le symbole au-delà du voile de la forme objective, dévoilant son essence et reléguant au stade inférieur la raison et ses fragments de savoirs enchaînés en séquences dans le mental.
Vous l'aurez compris, l'auteur plaide pour une Maçonnerie définitivement spirituelle, ce qu'elle est en vérité malgré l'image parfois ternie qu'elle offre aujourd'hui. A cet égard, le livre nous invite à aller plus loin grâce à la Loi d'Analogie, universellement applicable. Selon l'adage hermétique : "Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas". Et tandis que la conscience humaine est encore limitée, elle peut néanmoins toujours utiliser cette loi comme levier de connaissance pour dériver de ce qui se donne à nous, les niveaux supérieurs qui sont les causes des reflets que nous pouvons saisir ici-bas. Ainsi, la Maçonnerie avec ses loges, structures, grades, symboles et rituels est elle-même un symbole visible d'une réalité supérieure cachée. Autrement dit la Maçonnerie est un reflet objectif d'une Maçonnerie subjective que l'on appelle la Grande Loge Blanche ou Grande Fraternité Blanche ou encore Hiérarchie planétaire...
De même que l'on trouve dans une loge un maître, un compagnon et un apprenti, de l'autre côté du voile se tient donc un ensemble d'êtres avancés, groupés en loges ou ashrams, au sein d'une Grande Loge, avec un Maître des maîtres, de nombreux initiés sur différents plans et dans différents domaines, des disciples avancés... Tous travaillent à la réalisation du Plan divin pour notre planète qui vise notamment à conférer à l'humanité la Soi conscience de son éternelle divinité. Ce Plan est manifesté sur Terre progressivement et chaque département ou loge y concourt en fonction de ses compétences. Qu'elles en soient conscientes ou non, les loges terrestres sont un vecteur d'accomplissement de ce Plan organisé pour répondre ultimement à la volonté du Grand Architecte de l'Univers.
Cette Grande Loge Blanche travaille elle aussi dans les coulisses du monde et dans le "secret", pour autant que l'on se tienne dans l'ignorance de son action et dans l'emprise de son ego. Mais dès que l'individu grandit et cherche à se dégager du matérialisme et de sa personnalité, il devient plus sensible à la lumière de son âme et postule virtuellement au rang d'apprenti. Concrètement, le service de l'humanité à laquelle il prend vraiment conscience d'appartenir lui importe désormais plus que sa promotion de carrière! Du point de vue de la Grande Fraternité Blanche, l'individu est un aspirant qui deviendra ensuite un disciple puis un maître et le secret à son encontre est levé.
Mais si cette trinité de statut hiérarchique est le modèle de ce que l'on trouve dans la loge bleue de la Maçonnerie, l'auteur nous invite à élargir une dernière fois notre champ de conscience en dévoilant que la Grande Loge est elle-même le reflet de la Fraternité Blanche de Sirius. Notre Terre a en effet un lien spécifique avec cette étoile très évoluée qui a fourni les plans de la structure maçonnique pure telle que la vivent nos adeptes. Sirius est appelée l'étoile du Chien mais aussi l'étoile d'Orient...
En conclusion, l'objectif de passer de l'obscurité à la lumière, de l'ignorance à la connaissance, de la mort à la vie éternelle est le programme ternaire des loges avec leur trinité de grades. C'est aussi le but de chaque être humain et cela peut importe le système initiatique choisi. Il y a 7 rayons et donc 7 systèmes majeurs de Libération, la Maçonnerie, qui va prendre toute son actualité maintenant en est un éminent. Le livre de Monsieur Bailey est fort didactique et initiatique et cette modeste note de lecture ne couvre qu'une infime partie de sa richesse. Sans jamais tomber dans les détails secondaires ni les critiques partisanes, il s'attache comme son nom l'indique à scruter au plus près l'Esprit de la Maçonnerie et à nous donner les clefs indispensables pour une compréhension profonde. "Quoiqu'il en soit, une Maçonnerie qui ne reconnaît pas Dieu, quelque soit le nom qu'on lui donne, tel que le Grand Architecte de l'univers, ne serait qu'un coquille vide" et " Il est inévitable que dans l'avenir, la Maçonnerie spirituelle reconnaisse l'existence de la Hiérarchie spirituelle de la planète. Ce corps, formé d'êtres qui connaissent la volonté de Dieu et qui aident l'humanité, aide la Maçonnerie".
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La Bouddhi, ou connaissance intuitive, est le savoir direct, celui qui survient sans l'intervention de la pensée. La bouddhi déverse son flot au fur et à mesure que l'être humain aspire à un état plus élevé que celui qu'il connaît déjà.
Le but d'ouvrages tels que ceux d'Alice Bailey ou les enseignements de l'Agni Yoga n'est pas seulement de nous enseigner de manière académique des relations et des structures qui déconcertent la plupart des gens tant elles sont difficiles à assimiler (bien qu'il soit important de les connaître). Dans les enseignements d'Alice Bailey, le Maître D. K. essaie d'éveiller notre intuition. Lorsqu'il nous décrit des niveaux d'existence, de connaissance et de conscience de l'âme qui se situent bien au-delà de notre compréhension humaine et dont nous ne sommes pas encore conscients, mais auxquels nous aspirons, son intention est de stimuler notre intuition, notre aspiration et notre aptitude à idéaliser, afin de les orienter vers ces plans.
[La Mission de Maitreya, tome II (B. Creme)]