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MYSTIKALIDONIE
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8 mai 2013

Cloud Atlas & Labradorite

Un nouveau film des frères Wachowski (réalisateurs entre autre de la Trinité Matrix) est toujours un évènement attendu pour le fan que je suis. Avec ce dernier film, on retrouve des thèmes qui leur sont chers : la résistance, le courage et l'action juste dans l'engagement, oser sortir du cadre convenu pour s'affirmer en tant que soi déconditionné, l'élu et le messianisme (au féminin cette fois-ci), l'amour transcendant les âges, mais aussi la destinée forgée par le libre arbitre appliqué. Ce dernier étant d'une certaine façon le thème vedette d'Atlas Cloud puisque c'est au travers de croisements audacieux entre six histoires qui n'en seraient qu'une, que l'on est amené à comprendre que le choix que l'on fait détermine l'être que l'on est, ici et maintenant mais aussi dans le passé et le futur. Les réincarnations ne sont qu'une continuité que l'être endosse du fait de ses choix précédents et les différents personnages reviennent tout au long du film l'illustrer, prenant tour à tour un autre rôle, image ou sexe dans une autre époque.

Comme un jeu de domino aux conséquences implacables, une action génère toujours un effet (papillon) et du fait de notre interrelation avec nos congénères, nos choix bougent à chaque fois l'ensemble du système,  dans le temps et l'espace, quantiquement. Le film nous invite cependant à les prendre en conscience, c'est-à-dire au regard de notre nature humaine normalement orientée vers la fraternité, la liberté et l'égalité. Pour ce faire, nuls longs développements psychologiques et digressions philosophiques. Si d'aucuns jugent les dialogues d'une confondante simplicité à viser d'un large public, ponctués de quelques affirmations à vertu initiatique venant enseigner les spectateurs, c'est que la Vérité est toujours simple et les réalisateurs cherchent à nous le démontrer via les choix et les actions des personnages. Ce n'est que par l'action que l'on existe et que l'esprit touche réellement la terre.

Notons au passage que le Libre-Arbitre -cette vertu capitale que possède l'être humain- correspond au cristal de la Labradorite. Avec lui on regagne ce droit et ce pouvoir du changement via l'action posée en conscience. Le Karma n'est en rien inéluctable si l'on comprend cette capacité à sa juste valeur. A chaque instant, nous évoluons dans un champ de possibilité qui nous ouvre à la Liberté, dans le sens de l'existentialisme. Nous pouvons répéter ou innover, abdiquer ou résister, copier ou créer… c'est-à-dire mourir ou vivre! Seul avec notre conscience, éclairé ou non par la Lumière, nous décidons d'un chemin plutôt qu'un autre et ce chemin nous conduit dans une direction avec ses conséquences attenantes.

Faire son choix, s'y tenir et le constituer par ses actes revient finalement à manifester la puissance humaine. Si ce choix est éclairé par une volonté spirituelle christiquement orientée, l'homme quitte enfin la roue dans laquelle il faisait le hamster pour regagner sa verticalisation salvatrice!
Et puisque les réalisateurs on par deux fois fait ouvertement référence à Carlos Castaneda, rappelons ce que Don Juan lui enseigna "Peu importe le chemin : tous les chemins se valent. L’important est de suivre un chemin qui a du coeur (…) Un chemin qui n’a pas de coeur n’est jamais agréable. Il faut travailler dur même pour l’emprunter. D’un autre coté un chemin qui a du cœur est facile; on n’a pas besoin de faire des efforts pour l’aimer."

Actuellement au cinécity à Nouméa

cloud atlas

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